De quels accessoires photo avez-vous besoin pour créer une visite virtuelle ?

Lorsque je cherche à créer des visites virtuelles, je me suis aperçu que j'utilisais finalement très peu d'accessoires sauf dans le cas de prises de vue au mât télescopique. En voici les raisons...

La prise de vue sphérique, surtout au fish eye est tellement peu contraignante que bien peu d'accessoires sont utiles lors de la prise de vue. Il n'y a bien que dans le cas de prise de vue au mât télescopique que j'en vois un indispensable. Voici pourquoi selon moi.

Le déclenchement à distance

Afin d'éviter tout flou de bougé, en photo "classique" notamment, il est "naturel" de penser à utiliser un déclencheur à distance filaire (Photo ci-contre). Ainsi, on ne risque plus de toucher l'appareil photo au moment de déclencher. Aujourd'hui, je crois qu'il est plus malin d'utiliser le retardateur de son boîtier, car on peut en plus le coupler au relevé du miroir sur les anciens reflex ce qui évite au maximum les vibrations. Avec la nouvelle génération de boîtiers hybrides, cet avantage est devenu obsolète. Notez enfin que sur les têtes motorisées, il suffira de déclencher le processus programmé sur le boîtier de commande de la tête et toutes les photos seront prises automatiquement sans avoir besoin de toucher à chaque fois l'appareil photo. La tête motorisée tourne évidemment toute seule mais commande également le déclenchement automatiquement.

Maintenant, quelle est la meilleure solution en cas de prise de vue 360°, qui plus est quand celle-ci est réaliser en haut d'un mât télescopique ? Faut-il utiliser une télécommande ? Si oui, une télécommande filaire ou sans fil ? Sans fil infrarouge, radio ou Wifi ? Voyons cela maintenant...

Spécificité de la photo 360°

La prise de vue 360° et qui plus est d'une sphère complète (du sol au plafond) possède ses propres contraintes et il est essentiel d'éviter qu'un fil, qu'une lanière, n'entre dans le champ de la prise de vue au moment du déclenchement. La télécommande filaire ne semble alors pas la plus appropriée. Quelle est donc la meilleure méthode ?

Mon conseil ! Au fish eye, l'angle de champ est vraiment très large et l'on voit vite sur les photos ses pieds mais également le fil d'une télécommande ! Privilégiez donc les télécommandes sans fil ou, mieux, directement le retardateur du boîtier positionné sur deux secondes et, si vous en avez un ancien reflex, couplez-le au relevé du miroir.

De plus, si vous optez pour un autre point de vue, par exemple au mât télescopique, il sera alors indispensable d'utiliser une télécommande mais on devine bien qu'elle ne pourra pas être filaire ! Quelles solutions s'offrent alors à nous et quelle est la plus pertinente ?

Quel type de télécommande sans fil choisir ?

Les catégories de télécommandes sans fil sont au nombre de trois :

• Les télécommandes infrarouge
• Les télécommandes radio
• Les télécommandes Wifi via une application

1 - Les télécommandes infrarouge - Elles sont très peu chères mais possèdent deux gros défauts : elles ne portent pas très loin et surtout sont très sensibles à l'ensoleillement. Oubliez par beau temps en extérieur car elles ne fonctionnent alors tout simplement pas ! De toutes les façons, cela ne convenait qu'aux anciens boîtiers.

2 - Télécommandes radio - A minima, c'est évidemment celles qu'il faut choisir car elles fonctionnent jusqu'à 150 m et ne sont pas sensibles à l'ensoleillement par définition. De plus, leur coût est raisonnable. Cela convenait également aux anciens boîtiers reflex.

3 - Télécommandes Wifi via l'application de votre boîtier sur votre smartphone - On trouve de plus en plus de boîtiers qui possèdent un module Wifi intégré + app sur smartphone. Il suffit alors de télécharger l'appli sur votre smartphone préféré et vous aurez non seulement une télécommande insensible à l'ensoleillement les jours de beau temps, comme une télécommande radio, mais en plus vous pourrez avoir un retour vidéo Liveview, presque indispensable lorsque vous utiliserez un mât.

Mon conseil ! Les télécommandes infrarouges sont peu chères mais sont totalement inefficaces en plein soleil. D'ailleurs on les trouve de moins en moins sur le marché. J'ai opté pour une télécommande radio et/ou Wifi sur mon boîtier Pentax K1.

Les filtres

Il n'y a aucune contre-indication spéciale à utiliser des filtres à la prise de vue si ce n'est avec le polarisant en revanche il y des contraintes techniques à cause des objectifs fish eye. En effet, bien souvent l'angle de champ photographié est tellement large, qu'il pourrait y avoir une grosse disparité entre les deux côtés d'une photo assemblée. L'effet maximum d'un tel filtre étant maximal dans la portion de ciel qui fait un angle de 90° avec le soleil, on aura l'impression d'avoir utilisé un filtre à certains endroits et pas à d'autres. Des essais vous en diront davantage.
C'est vrai qu'avec les appareils photo numériques et leurs possibilités de rendu de couleur parfois vastes, l'usage de filtres à la prise de vue s'estompe. Finalement, un filtre dégradé gris neutre (Lee Filters par exemple), anti-UV en montagne, ou tout filtre un peu spécial peuvent avoir leur place dans le fourre-tout du photographe panoramiste par assemblage. Avec un objectif fish eye, on aura rarement recourt à un filtre car l'angle de champ embrassé est tellement important qu'il cacherait une partie de la photo. Il n'y a d'ailleurs pas de pas de vis à l'avant de l'objectif - Mon avis sur de nombreux filtres

Mon conseil ! N'utilisez pas de filtres polarisant, du moins sur le ciel, car l'angle de champ photographié est trop large et du coup vous auriez une partie du ciel très sombre et une autre beaucoup plus claire comme sur la photo ci-dessous. Utilisez plutôt un filtre dégradé/gris comme les filtres Lee Filters, Nisi ou Cokin, évidemment sauf sur les objectifs fish eye.

Le flash

Comme toujours en photo panoramique par assemblage, le nerf de la guerre est la qualité de la zone de recouvrement entre deux photos consécutives. Elles doivent se ressembler au maximum. Or les flash peuvent créer des ombres portées très marquées mais surtout différentes d'une photo à l'autre. Donc si le flash offre la possibilité d'être orienté vers le plafond - donc en intérieur - le flash ne provoquera pas d'ombres portées qui pourraient nuire à la qualité de l'assemblage final. Il est donc tout à fait possible de l'utiliser. En extérieur, de jour, on pourrait tout aussi bien s'en servir en direct pour déboucher une ombre. Peut-être aura-t-on alors intérêt à faire en sorte que le sujet débouché ne se trouve pas sur une zone de raccord ou encore de ne pas déplacer le flash entre deux photos.
Un bon moyen serait alors de ne pas placer son flash sur la griffe de son appareil mais de le tenir à la main et toujours dans la même direction quand on photographie une zone donnée. Aujourd'hui, de plus en plus de systèmes fonctionnent sans fil et avec plusieurs flashs. Très pratique ! Pour le reste, on sera confronté en extérieur aux problèmes classiques de l'usage d'un flash, c'est-à-dire sa portée maximale. Avec un fish eye, on orientera son flash contre le mur derrière soit, à chaque photo afin d'être sûr de ne pas projeter des ombres gênantes.

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